Wednesday, March 3, 2010

FIELD NOTE 3.7 - Extrait du jour.

J'avais dix-huit ans, j'étais vierge et j'en avais assez de sublimer en rêvent dans mon lit à des êtres inacessibles ou en tripotant dans l'ombre des parcs publics des corps fugitifs qui n'étaient pas là pour l'amour mais pour la petite mort qui dure si peu longtemps et qui peut être si triste quand elle n'est agrémentée d'aucun sentiment. Je n'avais pas encore connu l'amour dans ses autours classiques - le lit qui craque, les longs ahanements, les draps froissés l'odeur des corps avant, pendants, après, la cigarette postcoïtus, le prochain rendez-vous sollicité en tremblant de peur de se faire refuser - et je me disais qu'il était grand temps que je me décide à sauter le pas.

These are the first words of the first section of the book, "Le prince charmant existe-t-il?", and they break my heart every time I read them. At only 18 years old, I find it shocking that the narrator of this novel can be at once so innocent and so disillusioned. And then I wonder for which of these does my heart break: the innocence or the disillusionment?
I don't want the answer. All that matters is that my heart breaks open. That is enough.

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